mardi 20 septembre 2016

Programmation pluriannuelle de l'énergie


Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE)

Comme prévu, le projet de PPE vient d'être mis en consultation publique.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-programmation-pluriannuelle-de-l-energie-a1526.html#forum52400 
Cette consultation permettra de parfaire éventuellement certains points techniques. 
Son objet ne saurait être la remise en question de ses grandes lignes. 

Mais puisque la parole nous est donnée, je viens de transmettre le commentaire suivant :



Avec 20 millions de tonnes équivalent CO2 de moyenne (Bilan RTE 2014/2015), les émissions du parc électrique français sont incompressibles.
Le scénario ADEME 100% EnR 2050 émettrait d’ailleurs 13Mt de plus selon l’application des critères retenus par RTE.

Mais surtout, la production nationale garantie par les éoliennes s’effondre régulièrement à moins de 1% de sa puissance installée. Cette circonstance ne permettra pas de fermer le moindre moyen pilotable tant qu’on ne saura pas stocker l’électricité à grande échelle pour un coût acceptable par la collectivité, ce qui, malgré les annonces, n’est pas prêt d’être le cas.
En tout état de cause la formidable puissance éolienne/photovoltaïque allemande (bien supérieure à tout notre parc nucléaire) n’a toujours pas permis de fermer 1 seul MW pilotable installé.

On développe ainsi quelque chose qui ne marche pas en espérant que ça marchera un jour, sans même encore savoir de quelle façon.

Cette impossibilité de remplacer quelque moyen pilotable que ce soit par à une puissance intermittente, ou « fatale », interdira la sortie du nucléaire tout en grevant les moyens de sa sécurité, ce qui est encore plus grave.
Les réacteurs nucléaires étant désormais appelés à varier leur puissance jusqu’à 80% en moins de 30’ pour suivre les aléas de la production éolienne.
Il est permis de s’interroger sur le bénéfice généré pour le contribuable.

Cette politique pénalise la France, au moment où le monde, et notamment l’Angleterre s’apprête à prendre le virage technologique des petits réacteurs modulaires (SMRs).
La France, qui était leader dans ce domaine se prépare à prendre 10 ans de retard si les finances publiques se trompent ainsi de cible.
Et d’autant plus gravement que les 10 700MW éoliens inscrits sur la file d’attente entrainent déjà le dépassement des objectifs. Les conséquences de leur présence bien inutile affecteront financièrement tous les ménages, même les plus modestes, et de façon durable.

C’est pourquoi les mesures cherchant à favoriser plus encore le développement éolien ne participent pas à la lutte pour le climat, ni à celle pour l’emploi, dont le secteur est désormais la chasse gardée de la Chine, tandis que les producteurs non subventionnés ferment leurs centrales et que l’augmentation du prix du kWh, liée au soutien des EnR, pénalise la compétitivité.

Cette politique signe la fin de l’excellence française dans le domaine de l’électricité, déjà mise à mal par 10 année d’erreurs.
En effet, notre parc électrique est reconnu comme notre plus belle réussite, selon les critères essentiels que sont l’impact sur l’environnement, la sécurité d’approvisionnement et le prix du kWh, qui confère un avantage à notre industrie.

Le monde change, des bilans s’imposent, il faut aussi savoir faire évoluer les choix politiques.
 

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